Bien comprendre la scolarité à l’étranger, L’oeil du Pro

Amandine BADOUR, dirigeante d’UNIsCO revient sur les spécificités de la scolarité à l’étranger.

L’oeil du pro : L’UNOSEL donne la parole à un professionnel labellisé afin qu’il soumette ses conseils et ses recommandations sur les séjours linguistiques.

Votre enfant est prêt à partir étudier à l’étranger ? Il aspire à passer une période de sa vie dans un contexte international ? Il souhaite découvrir la scolarité et la culture d’un autre pays, se faire de nouveaux amis et revenir bilingue ? La scolarité à l’étranger saura répondre à ses objectifs.

 

COMMENT PRÉPARER SON VOYAGE ?

Un séjour en scolarité à l’étranger est toujours une expérience extrêmement enrichissante, et doit être bien préparé.

Il n’est pas toujours facile pour les parents ou la fratrie de voir partir un enfant pendant une longue période, pour cela, un rendez-vous préparatoire est systématiquement organisé avec l’enfant et toute la famille afin que tout le monde se sente impliqué.

Lors de cet entretien, l’enfant peut être mis au courant du déroulé du voyage, de l’arrivée à l’aéroport, l’accueil dans la famille, les premiers jours d’école, le système scolaire, les clubs étudiants, quelles sont les personnes responsables sur place, les différences culturelles et les habitudes locales, le climat… Le participant doit avoir une vision concrète de ce qui l’attend afin d’être bien préparé et serein.

Le jeune est également averti qu’il pourrait connaitre des périodes « Homesick » (mal du pays) qui ne manqueront pas d’arriver : phase d’adaptation qui peut durer quelques jours, phase d’intégration dans l’école pour créer des amitiés et une phase en milieu de séjour où les enfants peuvent ressentir un manque de leur famille.

En résumé, je dirais que les organismes apportent un support technique combiné à un support psychologique. L’enfant et la famille doivent se sentir accompagnés avant mais aussi durant le séjour.

 

COMMENT SONT CHOISIES LES FAMILLES D’ACCUEIL ?

Ce sont les partenaires locaux des organismes de séjours linguistiques qui sélectionnent les familles avec beaucoup d’attention. Ils les visitent systématiquement avec comme critères prioritaires la bienveillance et la sécurité. Par ailleurs, les avis des voyageurs précédents sont pris en compte dans le renouvellement de la confiance aux familles ou non.

Sur la majorité des destinations, il n’y a pas de profil de famille type (famille classique, famille monoparentale, femme célibataire, couple de retraité…) mais dans tous les cas les organismes s’attachent à trouver la famille qui correspondra au mieux au profil de l’enfant en prenant en compte ses goûts, ses conditions de santé….

 

QUELLES SONT LES DÉMARCHES ADMINISTRATIVES À SUIVRE ?

En plus de prévenir et obtenir l’accord de l’établissement scolaire, il faudra, si l’enfant part pendant une année, contacter la mairie (si votre enfant à moins de 17 ans) pour justifier de son absence car l’école est obligatoire.

Pour certaines destinations, il y a des démarches à faire pour obtenir des visas :

  • Au Canada, pour un séjour de plus de 6 mois, il faut demander un permis d’étudier.
  • Aux USA à partir d’un trimestre, il existe 2 visas en fonction du type de séjour souhaité : le J1 et le F1.
  • En Australie, il faut également un visa étudiant à partir d’un trimestre.
  • Sur l’Angleterre, à ce jour, il ne faut pas de visa, mais il est nécessaire d’avoir un « guardian » : un tuteur sur le territoire anglais.

 

EXISTE-T-IL BEAUCOUP DE DIFFÉRENCES ENTRE LES SYSTÈMES ÉDUCATIFS ?

Oui, il y a de nombreuses différences et c’est ce qui fait la richesse des séjours en scolarité.

Sur le système scolaire en lui-même :

  • Niveau des classes (exemple année de Transition en Irlande qui n’a pas d’équivalent chez nous),
  • Ouverture vers de nombreuses disciplines au Canada, en Australie (architecture, environnement, musique, ingénierie…),
  • Taille des classes. En Angleterre, certaines classes sont constituées de 10 à 15 élèves (parfois moins).
  • Suivi des élèves avec des tuteurs.
  • Composition des journées : souvent plus courtes que chez nous car les clubs d’étudiants (activités extrascolaires) représentent une part importante des systèmes d’éducation.

Au-delà de ces différences « techniques », il faut aussi savoir que les systèmes scolaires à l’étranger, et particulièrement ceux des pays anglophones, ont une approche différente de la pédagogie. Une approche très « positive » où l’on favorise la confiance en soi et la valorisation de l’élève tant sur plan personnel que scolaire.

En plus d’un apprentissage efficace d’une langue, ces séjours ‘boostent’ le développement personnel du jeune : prise de confiance en soi, maturité, indépendance… Un expérience humaine riche avec des résultats visibles.

 

QUE SE PASSE-T-IL SI LES RELATIONS AVEC LA FAMILLE NE SONT PAS BONNES ?

Il est absolument primordial que l’enfant se sente bien dans sa famille d’accueil et c’est le sens du travail réalisé en amont avec les partenaires locaux pour trouver une famille qui correspond au profil du jeune.

De plus, il est invité à prendre contact et faire connaissance avec la famille avant même le début du séjour pour commencer à créer des liens.

Si un problème intervient, les parents et/ou l’enfant peuvent à tout moment contacter les organismes, et ce 24h/24 grâce à un numéro spécial qui leur est communiqué. Il s’agit d’un critère de labellisation UNOSEL. Par ailleurs, l’organisme s’est engagé au travers de sa labellisation à avoir un contact mensuel avec le jeune, et bimensuel avec ses parents.

 

COMMENT SE DÉROULE LE RETOUR DANS L’ÉTABLISSEMENT SCOLAIRE FRANÇAIS APRÈS UN AN A L’ÉTRANGER ?

Tout d’abord, pour que le retour au sein de l’établissement scolaire se passe bien, il faut que le départ se soit bien passé.

Il est donc impératif que les parents aient discuté du projet avec le chef d’établissement et qu’ils se soient mis d’accord sur les modalités du retour.

Les études à l’étranger ne sont pas reconnues en tant que telles, donc dans certains cas, en fonction du niveau scolaire du jeune et de la durée du séjour à l’étranger, l’école pourra demander qu’un suivi à distance soit mis en place avec le CNED.

Dans ces conditions, le retour au sein de l’école ne pose vraiment aucun souci, en tenant compte du fait que le jeune aura besoin d’une petite période de réadaptation après une expérience aussi riche.

 

POUR QUI SONT CES SÉJOURS ? FAUT-IL UN NIVEAU PRÉREQUIS AVANT DE PARTIR ?

Ces séjours sont ouverts à tous les enfants à partir de 11 ans.

Il est essentiel d’avoir au minimum un niveau d’anglais A2 pour assurer une meilleure intégration tant à l’école que dans la famille.

Il est préférable d’avoir un dossier correct avec un bon niveau scolaire (note supérieure à la moyenne et bonnes appréciations). Pour la majorité des programmes, les derniers bulletins de note doivent être remis.