Les Echos Week End, janvier 2020
Envoyer ses enfants apprendre l’anglais ou se perfectionner lors d’un séjour linguistique est très tendance. En groupe in situ avec cours et loisirs ou en famille, en séjour à thème ou intensif, en summer camp en France : l’offre est variée.
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Des séjours dès 3 ans
« Les séjours mêlant cours classiques en école de langues et multi-activités sont un peu en perte de vitesse au profit de formules plus spécifiques », relève de son côté Sabine Bonnaud, déléguée générale de l’Union nationale des organisations de séjours éducatifs, linguistiques et formation en langues (Unosel). Les fans d’Harry Potter trouveront ainsi des formules thématiques autour du petit sorcier, les futurs développeurs pourront se tourner vers des séjours mêlant langue et apprentissage du code et les sportifs choisiront un « summer camp » autour de leur sport de prédilection.
L’amélioration sensible du niveau d’anglais – la langue la plus demandée – est un autre facteur de l’évolution des formules. « Il y a des séjours très intensifs qui s’adressent spécifiquement à des jeunes qui maîtrisent déjà très bien l’anglais », précise Sabine Bonnaud.
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Si le Royaume-Uni reste de loin le premier pays hôte de séjours linguistiques, d’autres destinations se développent. « Les Etats-Unis, le Canada, l’Australie, la Nouvelle-Zélande ou encore l’Afrique du Sud ont de plus en plus de succès pour les longs séjours », constate Sabine Bonnaud.
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Une autre destination séduit de plus en plus : la France ! « Ces dernières années, le séjour en France est vraiment monté en puissance », assure Sabine Bonnaud. Il est parfois plus rassurant de ne pas envoyer son enfant très loin, notamment pour un premier séjour, et le coût peut être moindre par rapport à des séjours équivalents à l’étranger.
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Ecouter les désirs
Au final, l’offre de séjours linguistiques est devenue tellement variée que chacun peut aisément trouver son bonheur. Mais comment faire le bon choix ? Le premier conseil qui revient systématiquement chez tous les professionnels du secteur est de ne pas forcer son enfant. (…) « Quel que soit son âge, l’enfant doit être partie prenante et avoir envie de partir. Pour cela, il est souhaitable de lui offrir plusieurs possibilités et de l’impliquer dans le choix du séjour », complète Sabine Bonnaud.
Impliquer l’enfant
Ensuite, il est important de bien déterminer ce qu’on attend du voyage. « S’agit-il d’un séjour découverte pour partir sans ses parents pour la première fois et s’autonomiser, ou y a-t-il un fort besoin de progression en langue ? Bien définir l’objectif est important et facilitera les échanges avec les organismes », souligne la déléguée générale de l’Unosel. Être au clair sur ses attentes permet notamment d’établir les critères du séjour recherché : budget, destination, durée et type de formule.
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Soft skills
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« Les bénéfices d’un séjour linguistique ne se limitent pas aux progrès linguistiques, assure Sabine Bonnaud. En partant dans un environnement nouveau, les jeunes doivent s’adapter, faire preuve de réactivité et sociabiliser avec des inconnus dans une langue étrangère. Ils développent ainsi leur autonomie et de nombreux ‘soft skills’ » – ces compétences humaines et relationnelles si valorisées de nos jours.
