Baromètre des séjours éducatifs

Ce baromètre a été réalisé grâce aux données chiffrées récoltées auprès des membres labellisés de l’UNOSEL. Ces données correspondent aux inscriptions fermes enregistrées au 31 août 2024 pour l’année en cours (quelle que soit la date de réalisation du séjour).

Son objectif est d’évaluer à date, les grandes tendances du secteur.

 

Voyages Scolaires éducatifs

Les inscriptions des élèves en voyages scolaires éducatifs sont en hausse de 6.5% par rapport à 2023, tous âges confondus, et de 7% sur les élèves du second degré.

La reprise se poursuit donc sûrement, avec une hausse régulière depuis 2022.

La destination ayant le plus progressé depuis 2023 est celle qui avait été le plus impactée par la crise Covid, à savoir le Royaume-Uni. On note ainsi une augmentation des inscriptions de 28% par rapport à 2023, avec toutefois encore un manque à gagner de 46% par rapport à 2019. Le Royaume-Uni représente la première destination pour les départs, regroupant ainsi 26 % des départs pour les élèves du secondaire.

L’Espagne arrive en deuxième position avec 24.2% des départs.

Pour les élèves du 1er degré, 95% des séjours se déroulent en France.

Les organisateurs sont confiants et les premières tendances pour la saison 2025 sont encourageantes.

 

Séjours linguistiques

Une vraie différence s’observe entre les différents  segments des séjours linguistiques. Ainsi le marché des séjours dits « accompagnés depuis la France » principalement destinés aux enfants et adolescents, est dans une courbe descendante depuis l’arrêt lié au Covid, et nous observons même une baisse depuis 2023 (-6%).

 

 

 

Alors que 2023 laissait entrevoir une reprise, l’été 2024 n’a en effet pas confirmé cette tendance.

L’inflation importante en France mais aussi dans les pays d’accueil, et la situation géopolitique en France et à l’étranger ont certainement contribué à cette situation.

Cette tendance était déjà marquée lors de notre dernier baromètre de fin avril 2024 mais les organismes espéraient alors, comme cela est souvent le cas, un rattrapage grâce aux inscriptions de dernière minute, or la situation politique française et la crainte d’un blocage des transports pendant les jeux olympiques, ont freiné de façon importante les inscriptions.

 

 

Seules destinations à tirer leur épingle du jeu : Malte qui gagne 9% d’inscriptions en plus par rapport à 2023 et la France avec +6%.

 

 

 

En revanche, les séjours dits « individuels », qui concernent à la fois les adolescents, les étudiants et les adultes ne sont qu’en très légère baisse par rapport à 2023 (-2%) et 2019 (-1,7%).

Les destinations traditionnellement les plus plébiscitées sont toutefois en baisse avec -8% des départs sur le Royaume-Uni et -19% pour l’Irlande par rapport à 2023. L’Espagne, en revanche a connu une hausse d’inscriptions de 22% ainsi que les destinations pour les langues autres que l’anglais, l’italien, l’allemand ou l’espagnol,  avec +36%.

Toutes formules confondues, le Royaume-Uni représente 61% des départs, la France 16% et Malte 8%. L’Allemagne disparait presque des ventes, et ne représente en 2024 plus que 1.4% des départs.

Colonies de vacances

Les inscriptions sont en très légère baisse : de -2% par rapport à 2023, mais sont à l’équivalence par rapport à 2019 (+1%). On note toutefois des modifications en termes de répartition des destinations depuis 2019. En effet, les destinations longs courriers n’ont pas retrouvé les taux de départs pré-Covid.

Ainsi en 2019 : 58%  des départs concernaient la France ; 23% l’Europe et 19% des séjours hors Europe.

En 2024, le taux de départ en France est plus important : 65%; les séjours en Europe sont relativement stables (25%), et les séjours hors Europe ne représentent plus que 10% des départs.

 

Sur l’été 2024 : 48% des départs ont concerné la tranche d’âge 11-14 ans. A noter que  sur cette tranche d’âge, 6% des enfants sont partis dans le cadre du tout nouveau dispositif « Pass Colo ».

Bien que lancé très tardivement, ce dispositif a tout de même  séduit les familles, et permis à des primo partants de découvrir les bénéfices des colonies de vacances. Une meilleure connaissance et valorisation du dispositif devrait permettre de renforcer le nombre de bénéficiaires pour l’été prochain.