« L’ambiance colo » et le travail d’équipe constituent le principal moteur dans le choix d’encadrer des colonies de vacances
L’été 2021 fut particulièrement compliqué pour les organisateurs de colonies de vacances notamment en termes de recrutement du personnel encadrant. Cette tendance latente depuis plusieurs années n’a fait que s’amplifier avec la crise, c’est pourquoi l’UNOSEL a décidé d’agir !
Nos membres labellisés ont entrepris une réflexion collective afin de trouver des pistes pour valoriser le secteur de l’animation en colonies de vacances.
Cette réflexion s’inscrit dans une démarche globale du secteur et des institutions. Plusieurs études sur le BAFA/BAFD et le métier d’animateurs sont actuellement en cours. Des mesures ont par ailleurs été récemment annoncées par la Secrétaire d’Etat Mme Sarah El Hairy pour lutter contre la pénurie d’animateurs, comme l’aide de 200€ pour financer le BAFA. Le 24 novembre 2021, les 1ères Assises de l’Animation, auxquelles l’UNOSEL a participé, ont été lancées.
En septembre, L’UNOSEL a souhaité initier ses travaux par un état des lieux au sein de ses adhérents afin de mieux comprendre et appréhender les motivations et besoins du personnel encadrant. La spécificité de cette étude est de se focaliser exclusivement sur le champ de l’animation en colonies de vacances.
La consultation a été menée entre le 30 septembre et le 07 novembre 2021 auprès d’un panel d’animateurs et directeurs de séjours étant partis avec des organisateurs labellisés UNOSEL.
Près de 660 animateurs et directeurs ont répondu à une trentaine de questions, sur leur profil, leurs motivations, leur formation, mais aussi sur la manière dont leur dernier contrat s’est déroulé et leurs projets.
« L’ambiance colo » et le travail d’équipe constituent le principal moteur dans le choix d’encadrer des colonies de vacances
« L’ambiance colo » et le travail d’équipe constituent le principal moteur dans le choix d’encadrer des colonies de vacances (75,3%). S’occuper d’enfants (52.6%), voyager et changer d’environnement (57.9%) sont aussi des motivations importantes.
En revanche, très peu envisagent de faire carrière dans le secteur, seulement 5.2%.
Ce qui confirme que L’animation de colonies de vacances reste donc une activité temporaire ou accessoire dans une carrière professionnelle.
Sans surprise, c’est le salaire qui est l’aspect le moins apprécié du rôle d’animateur/directeur de colonies de vacances, 77.8% des répondants l’ont évoqué.
Une formation qui devrait être plus adaptée et concrète
68% des diplômés BAFA et 56% des BAFD considèrent que le contenu de la formation BAFA/BAFD est appropriée et en phase avec l’expérience terrain de la colonie de vacances. Seulement 61% des diplômés BAFA et 52% des BAFD considèrent être suffisamment armés pour animer ou diriger une colonie de vacances, à la fin de la formation.
Sur le panel interrogé, 68.1% ont considéré que le coût de la formation n’a pas été un obstacle probablement parce qu’ils ont su obtenir des subventions des collectivités, de la CAF ou des organisateurs eux-mêmes mais les parents restent toutefois les principaux financeurs de la formation pour 53% des diplômés BAFA.
A noter, une part non négligeable des personnes interrogées ne sont pas titulaires ou stagiaires BAFA/BAFD, mais ont exercé leur activité sans diplôme (10,5%) ou avec une équivalence (25.3%).
Le processus de recrutement et les éléments de motivation.
40.3% des recrutements se font par le biais de relation, les réseaux sociaux et sites webs spécialisés ne constituent que 26.8% des moyens de recrutement. 45.2% déclarent avoir postulé auprès d’un organisme sur la recommandation d’un proche.
Le contenu du projet éducatif de l’organisateur est le premier critère qui conduit les animateurs/directeurs à postuler. (63.9%) Quant au choix de la colonie, le lieu du séjour (62.4%) et l’âge des enfants (60.5%) sont les deux critères principaux.
Des encadrants engagés
Une part écrasante des animateurs et directeurs se sentent engagés par le contrat qu’ils signent avec l’organisateur : 93.7% considèrent qu’ils n’ont pas signé à la légère et qu’ils ont voulu être à la hauteur.
93.5% déclarent avoir lu le contrat, 68% des animateurs et 76% des directeurs déclarent avoir compris les droits et responsabilités liées au contrat CEE.
Sur ces points, l’enquête fait ressortir des divergences entre l’opinion des encadrants et le ressenti des organisateurs. Cela peut toutefois s’expliquer par le fait que les répondants à l’enquête, sur la base du volontariat, représentent la part des encadrants les plus motivés et impliqués. Les résultats de l’enquête sont donc à pondérer.
Un job toujours apprécié
L’animation et la direction de colonies de vacances est appréciée. 56.2% sont partis sur entre 5 et 20 colonies de vacances, 51% partent plusieurs fois par an.
Les animateurs et directeurs sont fidèles, 59 % des diplômés ou équivalences BAFA et 78% des diplômés ou équivalence BAFD sont partis avec le même organisateur lors de leurs derniers séjours. Les deux raisons principales évoquées sont la confiance et le sérieux de l’organisateur (77% des directeurs) et la bonne ambiance (68% des animateurs).
83.2% souhaitent repartir animer et diriger une colonie de vacances.
60.8% déclarent que la crise Covid n’a pas affecté leur perception de l’animation/direction des colonies de vacances. 27% ont encore plus envie de s’engager sur les prochaines vacances.
Suite à cette étude, l’UNOSEL continue ses travaux et a lancé des ateliers pour réfléchir plus précisément sur les possibilités d’améliorer les conditions globales des encadrants des séjours labellisés UNOSEL. Sur le sujet de la formation, l’UNOSEL s’est rapprochée de son partenaire les CEMEA pour réfléchir conjointement à l’adaptation des formations BAFA/BAFD aux spécificités des colonies de vacances. Les animateurs de colonies de vacances sont des saisonniers, qui travaillent de façon ponctuelle, en complément de leurs études ou de leur travail. Toutefois, il ressort que pour les équipes qui ont répondu c’est un métier qui a beaucoup de sens et c’est une expérience très riche humainement et professionnellement.