Trois fois par an, les organismes labellisés UNOSEL transmettent leurs statistiques d’inscriptions afin de pouvoir établir un baromètre du secteur d’activité. Ces statistiques collectées au 31 août 2023 dressent un bilan des vacances d’été, saison phare des colonies de vacances et séjours linguistiques.
Très bel été pour les colonies de vacances
Les colonies de vacances ont été plébiscitées cet été. Les organisateurs notent une hausse de 8% en termes de fréquentation par rapport à 2022 et 3% par rapport à 2019, année qui reste pour notre activité la référence pré Covid. Ce sont les colonies de vacances en France qui ont eu le plus de succès, avec une augmentation de +17% par rapport à 2019. Pour les colos à l’étranger, l’été est plus mitigé. Si les destinations européennes ont très bien fonctionné (+15% par rapport à 2019), les destinations hors Europe sont encore très loin des chiffres de 2019 (-53%).
Ce sont les collégiens qui partent le plus en colonies de vacances l’été (55% pour les 11-14 ans), suivis par les lycéens (23% pour les 15-18 ans). Les 6-10 ans représentent 21% des départs et les moins de 6 ans seulement 1% des départs.
Difficile reprise des séjours linguistiques
La tendance des séjours linguistiques est complexe avec de grosses disparités entre les organisateurs, en fonction de leurs spécialités.
En globalité, les organisateurs notent une hausse des départs de +67% par rapport à 2022. Mais 2022 étant une année très fortement impactée par le Covid, cela est peu significatif. Si on compare avec les chiffres de 2019, la baisse est toujours de -34% des départs par rapport à 2019.
Ainsi les séjours linguistiques en groupes accompagnés depuis la France restent très au deçà de leurs standards de 2019. En hausse de 14% par rapport à 2022, ils n’atteignent toutefois toujours que -43% de participants par rapport à 2019.
On constate tout de même une faible reprise sur le Royaume-Uni (+25% par rapport à 2022), l’Irlande (+8%) ou encore Malte (+16%). En revanche, certaines destinations sont au contraire en baisse par rapport à 2022, c’est le cas de l’Amérique du Nord, de l’Espagne, de la France et de l’Allemagne.
Les séjours linguistiques avec un départ individuel depuis la France sont moins impactés et se rapprochent des chiffres de 2019. Ils ne sont plus qu’à seulement -3% de participants par rapport à 2019.
Le Royaume-Uni, l’Amérique du Nord et l’Allemagne sont tout de même toujours en baisse par rapport aux données de 2019, avec jusqu’à -25% pour le Royaume-Uni.
Les séjours anglais en France au contraire continuent leur progression, atteignant +33% par rapport à 2019.
Le Royaume-Uni reste la destination n°1 avec 52 % de l’ensemble des départs. Le Royaume – Uni représentait en 2019, 58 % des départs.
La baisse du pouvoir d’achat, l’inflation particulièrement sensible sur le transport aérien, mais aussi la capacité d’accueil désormais réduite au Royaume-Uni depuis le Covid, sont des facteurs qui peuvent expliquer la difficulté de reprise de ce secteur d’activité.
