Pour la première fois, l’UNOSEL et L’OFFICE mutualisent les données de leurs adhérents pour publier des statistiques communes sur les départs en séjours linguistiques, voyages scolaires et colonies de vacances.
Ce baromètre a été réalisé grâce aux données chiffrées récoltées auprès des membres labellisés de l’UNOSEL et de l’OFFICE concernant les inscriptions aux séjours enregistrées entre le 01 janvier et le 31 décembre 2024.
Cette collaboration inédite des deux labels nationaux des séjours éducatifs permet ainsi de faire un état des lieux du marché sur l’ensemble de l’année 2024.
Si les années 2022 et 2023 étaient clairement sous le signe de la reprise d’activité après les années noires Covid, l’année 2024 a été beaucoup plus mitigée, avec un tassement des inscriptions sur la plupart des segments.
L’incertitude liée au contexte géopolitique et la hausse des prix des séjours sont très probablement les deux principales raisons à cette baisse, même si sur le secteur des séjours linguistiques celle-ci semble être plus structurelle que sur les deux autres activités.
Les séjours linguistiques
Nous observons une baisse de -6.5% sur les inscriptions en séjours linguistiques par rapport à l’année N-1 2023, quel que soit le type de séjours organisés (séjours accompagnés depuis la France ou séjours en départs individuels). Si nous regardons les données par rapport à l’année de référence 2019, avant Covid, nous pouvons constater que la baisse est en réalité bien plus forte. En effet, les inscriptions sur 2024 sont en baisse de – 33% par rapport à 2019.
L’écart est particulièrement important pour les séjours jeunes accompagnés. La baisse sur ce type de prestations atteint -44% par rapport à 2019, alors qu’elle n’est que de -10% par rapport à 2019 pour les séjours en départs individuels. (-5% par rapport à 2023).
Force est de constater que 5 ans après la crise Covid le secteur n’a donc pas retrouvé ses volumes habituels. Toutefois certains séjours dits de niche, comme les scolarités à l’étranger tirent leur épingle du jeu et ont même au contraire le vent en poupe.
Nous notons ainsi une augmentation de +5.5% pour les séjours longs de scolarités à l’étranger par rapport à 2023, soit +41.5% par rapport à 2019. La scolarité à l’étranger séduit notamment les familles qui veulent investir à long terme dans l’éducation de leurs enfants, et ce malgré le coût important de cette formule.
> En savoir plus sur la scolarité à l’étranger
90% des séjours ont pour visée l’apprentissage de l’anglais. Cette tendance reste stable année après année.
En termes de destinations, hors séjours scolarités à l’étranger, le Royaume-Uni attire 52% des départs, suivi par la France pour l’apprentissage de l’anglais qui regroupe 14.5% des départs.
L’Irlande représente 8% et Malte 6.5 %. L’Amérique du Nord (États-Unis-Canada) accueillent 10% des départs séjours linguistiques « classiques », et jusqu’à 51 % des participants en scolarité à l’étranger.
Les voyages scolaires éducatifs
Les voyages scolaires éducatifs sont en hausse de plus de +5% par rapport à 2023. Cette hausse est régulière depuis 2022.
Le volume global d’inscriptions reste toutefois encore inférieur de -29% par rapport à 2019. (-16% pour les classes de découvertes maternelle-primaire)
Les séjours au Royaume-Uni qui avaient été particulièrement affectés par la crise Covid mais aussi par le Brexit sont en hausse de +19% par rapport à 2023 et représentent en 2024, 23% des départs. En revanche, les séjours en Allemagne ont chuté de -5%.
Les colonies de vacances
Le début d’année 2024 avait plutôt bien commencé avec + 16% d’inscriptions sur les vacances d’hiver 2024 par rapport à 2023. Toutefois, la tendance s’est inversée sur l’été et nous avons constaté une baisse de -3% sur la saison estivale par rapport à 2023.
Lissée sur l’année, l’activité a été quasiment similaire à celle de 2023 (-1%).
Contrairement aux séjours linguistiques et voyages scolaires, le manque à gagner par rapport à 2019 reste relativement faible, la baisse n’étant que de -6%.
Le lieu des séjours a cependant évolué entre 2019 et 2024, avec un repositionnement en France (+3.5%) et une baisse des séjours à l’étranger (-27%).
48% des participants aux séjours d’été 2024 avaient entre 11 et 14 ans, 27% entre 15 et 18 ans et 24% entre 6 et 10 ans. Ces données sont relativement stables année après année.